A travers ce billet, nous plongeons au cœur de la culture Dan (nous reviendrons plus tard sur ce merveilleux peuple ^^) Les Dan sont un peuple hospitalier par essence ; Ne vivent-ils pas dans le Pays de l’Hospitalité ? Leur coutume ‘‘Le Repas de l’Etranger’’ (traduction littérale du Dan vers le français) est l’une des plus ‘‘touchantes’’ de tout le peuple Africain et mérite donc qu’on lui prête une attention particulière. En quoi consiste t-elle ?
Le peuple Dan ou Yacouba est originaire de la Cote d’Ivoire. Niché au sein des montagnes d’où le nom de la région : Les 18 Montagnes, ce peuple abonde en traditions remarquables telles que celui du ‘‘Repas de l’Etranger’’.
Le repas de l’étranger est simplement un plat que la maîtresse de maison, lors du partage du repas familial sert exprès et réserve spécialement pour le visiteur que la famille n’attendait pas du tout mais qui pourrait arriver à tout moment lui rendre visite. Le repas de l’étranger a pour but que celui qui a parcouru du chemin (les chemins se faisaient à pied alors) pour vous visiter et qui probablement passera la nuit avec vous, ne dorme pas le ventre creux sous votre toit. Il vise également à ce que la personne qui vous visite même à l’improviste ait de quoi manger, même si l’heure du repas est déjà passée.
Figurez-vous qu’à l’époque, il n’existait pas de moyens de communications rapides comme de nos jours pour prévenir de votre visite à une famille. L’étranger arrivait donc de façon impromptue mais cela ne mettait jamais la famille hôte dans une situation inconfortable, car la maîtresse de maison prévoyait quotidiennement dans le repas, un plat pour celui qui arriverait à tout hasard. Le repas de l’étranger est d’autant plus important la nuit que dans la journée. En effet, si le visiteur arrive en cours de journée, on peut toujours trouver facilement de quoi le nourrir (dans les champs, dans le petit jardin de la famille, chez le voisin…) On pourrait même cuisiner spécialement un repas en son honneur. Par contre, cela n’est pas évident la nuit, à l’heure où épuisé par la journée, tout le monde ne cherche qu’à dormir.
Figurez-vous qu’à l’époque, il n’existait pas de moyens de communications rapides comme de nos jours pour prévenir de votre visite à une famille. L’étranger arrivait donc de façon impromptue mais cela ne mettait jamais la famille hôte dans une situation inconfortable, car la maîtresse de maison prévoyait quotidiennement dans le repas, un plat pour celui qui arriverait à tout hasard. Le repas de l’étranger est d’autant plus important la nuit que dans la journée. En effet, si le visiteur arrive en cours de journée, on peut toujours trouver facilement de quoi le nourrir (dans les champs, dans le petit jardin de la famille, chez le voisin…) On pourrait même cuisiner spécialement un repas en son honneur. Par contre, cela n’est pas évident la nuit, à l’heure où épuisé par la journée, tout le monde ne cherche qu’à dormir.
L’étranger, c’est un membre de la famille qui vit loin de vous et qui décide de vous rendre visite un jour ; L’étranger c’est l’ami, l’allié, une connaissance de la famille qui est de passage chez vous. L’étranger, c’est le passant qui a perdu son chemin et qui se retrouve à tout hasard dans votre village. L’étranger est aussi tout simplement l’individu que vous ne connaissez pas forcément, qui a faim et qui en sa qualité d’être humain a le droit de partager votre repas familial. Et c’est justement en cela que cette tradition est émouvante.
De plus, cette tradition trouve toute sa noblesse en ce sens que parfois les ressources peuvent venir à manquer. Cela jouera donc sur la quantité du repas familial qui va diminuer considérablement. Mais la maîtresse de maison mettra toujours un point d’honneur à réserver la part de l’étranger. Quitte à rogner ici et là, la ration de chaque membre de la famille afin de constituer le plat de ce visiteur. En vérité, c’est une ignominie chez les Dans et les Africains en général, que quelqu’un leur rende visite et pire qu’il vienne à passer la nuit chez eux sans qu’ils ne puissent lui offrir de quoi manger.
Cette coutume, je l’ai découverte enfant, auprès de ma grand-mère. Elle n’y faillait jamais. Le jour où notre repas du soir était tout juste et que nous étions à peine rassasiés, nous foncions tout droit à la cuisine où elle cachait le repas de l’étranger pour nous servir!! Elle tempêtait toujours quand elle constatait les faits! Nous, ses petits-enfants étions alors trop jeunes pour comprendre l’embarras dans lequel nous la mettions au cas où elle devait recevoir de la visite à ce moment-là. Car pour elle, comme pour le peuple Dan dans son essence, le repas de l’étranger, au-delà d’un simple repas traduit l'honneur de la famille à recevoir un visiteur, même inattendu. Et ce visiteur improviste qui a trouvé quand même de quoi manger sous ce toit, remerciera ses hôtes et prononcera en signe de gratitude, des paroles de bénédiction sur cette famille afin qu’elle prospère et que la nourriture ne manque jamais dans sa maison.
Puisse cette belle tradition africaine ne pas être engloutie par l’individualisme démesurée en recrudescence dans nos sociétés dites modernes…
2 commentaires:
Jolie coutume, qui mériterait d'être exportée !
Pascal
Merci Pascal! D'ailleurs, bientot je vais te rendre visite!! Au moins, moi, je te previens :)
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